Furcifer PardalisLe Caméléon panthère (Furcifer pardalis) est une espèce de caméléon d'assez grande taille à l'origine endémique de Madagascar mais introduit à l'île de la Réunion depuis plusieurs années.
Il fait partie des plus grands caméléons existants, sa taille peut atteindre 55 cm queue comprise pour le mâle et 35 cm pour la femelle. La femelle vit environ 3 ans, le mâle peut atteindre 5 ans.
L'espèce présente diverses colorations (appelées « phases ») caractéristiques des différentes régions malgaches dont il peut être originaire. Les femelles ont des teintes assez ternes, alors que les mâles ont des couleurs très spectaculaires. Ce caméleon se nourrit de divers insectes qui passent à sa portée. Ses mœurs sont diurnes et exclusivement arboricoles. C'est un animal ovipare, qui dépose entre 15 et 50 œufs par ponte. Sa durée de vie est de 6 ans maximum.
Introduit à l'île de La Réunion où il s'est naturalisé, il y porte les noms d'Endormi de La Réunion, lendormi ou de zendormi. Il y bénéficie, bien que d'origine exotique, du statut d'espèce protégée. Il est présent également à l'île Maurice.
Classe : Reptilia
Sous-classe : Lepidosauromorpha
Ordre : Squamata
Famille : Chamaeleonidae
Sous-famille : Chamaeleoninae
Genre : Furcifer
Autres appellations : Chaméléo pardalis , caméléon panthère
Maintenance en captivité.Le terrarium :Les Furcifer Pardalis sont des animaux arboricoles qui aiment se balader dans les végétations hautes. Pour cela un terrarium dans lequel ils peuvent s'élever le plus haut possible mais qui leur permet aussi de satisfaire leur grand besoin de se balader à longueur de journée sera nécessaire.
Si la taille idéale d'un terrarium pour caméléon est "le plus grand possible", il convient quand même de conaître les dimensions minimales dans lesquelle votre animal se sentira bien. Une règle assez simple s'applique dans ce cas, elle se base sur la taille de l'animal de son "nez" à son cloaque (on ne mesure donc pas la queue)
De simples calculs vous aideront à trouver la taille idéale. Pour la hauteur il faudra que le terra soit haut de six fois la taille nez-cloaque du caméléon. quatre fois pour la largeur et trois fois pour la profondeur.
Si la règle est simple, son application ne l'est pas forcément! En effet, tous les caméléons n'auront pas la même taille à l'age adulte. Si au seins des individus d'une même région (Ambilobe par exemple) les différence ne sont pas très importantes, lorsque l'on compare deux spécimens de régions différentes (Ambilobe et Tamatave) il y a parfois de grandes différences de la taille moyenne entre ces individus. Il semblerais que les spécimens issus de la côte Ouest soient plus élancés et donc plus grands que ceux de la côte Est, plus trapues.
Pour simplifier les choses, prenons la taille nez-cloaque moyenne communément admise tout Pardalis confondu: mâle = 20cm et femelle = 15cm. Dans ce cas, la taille MINIMUM du terrarium devrait être:
Hauteur: 6 x 20cm = 120cm pour un mâle
Largeur: 4 x 20cm = 80cm pour un mâle
Profondeur: 3 x 20cm = 60cm pour un mâle
Pour une femelle, le même calcul nous donne:
Hauteur = 90cm
Largeur = 60cm
Profondeur = 45cm.
Presque tous les caméléons, et particulièrement les Furcifer Pardalis, sont des animaux très territoriaux et plutôt solitaire. Si ils peuvent parfois se contenter d'un tout petit territoire, ils ne supportent pas la vue d'un de leur semblable à moins de deux mètres et deviennent carément violents si l'un ose s'approcher un peu plus de l'autre! Ceci est particulièrement vrai entre deux mâles mais dans une moindre mesure cela s'applique aussi à deux femelles et à deux individus de sexe opposé en dehors d'une période de disponibilité à l'accouplement. Par contre, les jeunes de moins de 4-5 mois cohabitent assez bien entre eux.
Sachant cela, il est fortement déconseillé de maintenir plusieurs Pardalis sub ou adulte dans un seul terra. Si vous disposez de plusieurs terrarium, ne les mettez pas face à face si il n'y a pas 2 mètres entre eux. Les caméléons pourraient s'intimider et se stresser perpétuellement par la simple vision d'un rival potentiel. Quelques éleveurs ont quand même rapportés certaines expériences positives de maintenance de 2 femelles dans un seul terrarium. Cependant, ceux-ci nous expliquent qu'aménager un terrarium pour rendre cela possible est bien plus contraignant que de disposer chaque femelle dans son propre terrarium!
L'aération :L'aération est un des paramètres très important dans la maintenance des caméléons. L'idéal serait de disposer d'un terrarium où toutes les paroies sont grillagées mis à part le fond, bien entendu. Le minimum acceptable serait un terrarium où le plafond est grillagé ainsi que 2 des 4 paroies verticales, souvent la face avant (porte d'entrée) et la paroie opposée à cette face.
Pour des raisons technique, il n'est pas toujours évident de grillagé entièrement une paroie. Dans ce cas, essayez de créer un courant d'air qui pourra brasser l'air sur toute la hauteur du terra. Par exemple, une paroie pourrait présenter une aération basse et la paroie opposée une aération haute.
La plafond doit toujours être grillagé, non seulement pour maximiser l'aération mais aussi pour pouvoir envisager l'éclairage et l'approvisionnement en rayons UV de façon efficace et sans danger.
Il y a bien sûr les flexarium, disponibles en plusieurs tailles, ils peuvent convenir pour un adulte ou un sub adulte, ils sont très léger et pas très cher. Ils constituent un excélent terrarium temporaire comme pour par exemple placer son animal à l'extérieur pendant quelques heures, au soleil, en toute sécurité. En tant que terrarium principal, ils peuvent convenir mais ils présentent alors quelques inconvénients:
- La densité et l'épaisseur des mailles en nylon noir occultent une partie de la lumière. Ce genre de terra semble souvent assez sombre alors que nos animaux ont un grand besoin de lumière intense.
- Lorsque l'on place les lumières et les UV au dessus du flexarium, il arrive que la chaleur dégagée endomage le nylon si l'on a pas pris garde d'éloigner suffisament les sources de chaleur.
- Les grosse mailles ne permettent pas de lâcher de proies vivantes dans le terrarium. Les petits insectes auront vite fait de fuir à l'extérieur avant d'être mangé.
- Impossible d'utiliser des vis ou des clous, les paroies très souples ne permettent pas de fixer aisément des perchoirs. Lorsque l'on pose des éléments de décoration contre le tissus, celui-ci se donne est le terrarium prend un aspect anarchiquement bombé. Il faut rivaliser d'ingéniosité pour obtenir un résultat à la fois sécurisant et esthétique.
Environnement : Les Furcifer Pardalis, animaux à sang froid, ont besoin de puiser à l'extérieur la chaleur nécéssaire à leur métabolisme. Pour réguler leur température, ils se déplacent et trouvent un endroit où la température correspond à leur besoin du moment. Dans la nature, un bain de soleil suffit pour se réchauffer. Pour enmagasiner de la chaleur de façon encore plus efficace, ils orientent leur flanc en direction du soleil, prennent une couleur plus sombre et applatisse leurs corps pour en augmenter la surface chauffée.
Originaires de l’île de Madagascar. Le climat de cet état varie quelque peu d’une région à l’autre tout en demeurant chaud et humide. Les températures moyennes se situent entre 22C et 28C tout au long de l’année et l’humidité relative est d’environ 60% à 80%.
En captivité,
la température et l’humidité doivent demeurer le plus près possible du milieu naturel. Il est recommandé que l’air ambiant soit situé entre 22C et 26C dans le terrarium et qu’il y ait un point chaud de 30-32C max. Les températures nocturnes devront se situer entre 18-20. Il est très important d’ajuster la température si vous possédez un spécimen de moins de 6 mois car la thermorégulation est difficilement maîtrisée chez des caméléons de cet âge. Donc, il est préférable de garder une température ambiante de 22C-24C dans l’habitat et un point chaud de 26C est suffisant.
Pour ce qui est de
l’humidité en milieu captif, elle doit se situer aux alentours de 60% à 80% comme en milieu naturel. Pour obtenir ce pourcentage, le terrarium doit être vaporisé d’eau plusieurs fois par jour (entre 2 à 4 fois). L’utilisation de plusieurs plantes naturelles aide également à maintenir une bonne hygrométrie.
Douzes heures
d’éclairage par jour est recommandées ainsi que l’emploi d’une minuterie automatique facilitant la constance des heures de fermeture/ouverture.
Pour ce qui est de
la chaleur, une simple ampoule incandescente d’un blanc clair peut être utilisée. Le wattage de cette dernière doit être ajusté en fonction de la température désiré. Le caméléon est un reptile à sang froid et c’est sous cette lampe qu’il vient faire le plein de chaleur.
Pour les
UV, il est recommandé d'utiliser les néons offerts dans les boutiques spécialisées de marques Exo terra, zoomed etc. Ces néons doivent produirent un pourcentage d’UV pour les biotopes tropicaux (5.0). Il doit idéalement faire la largeur du terrarium afin d’offrir à votre lézard plusieurs endroits accessibles où capter ces UV. Plusieurs branches devront donc être placées près du néon puisqu’à plus de 15 cm, les ultraviolets sont pratiquement inexistants. De plus, un changement de néon après 6 mois d’utilisation est recommandé. L’utilisation de plusieurs sources lumineuse assurera un terrarium bien éclairé. Les lampes et les néons doivent tous être déposés à l’extérieur de la cage afin d’éviter les brûlures. Les ampoules infrarouges, en céramique et les néons d’aquarium sont fortement déconseillées.
Aménagement du terrarium : Le substrat :On entend par substrat la couche de matière qui recouvre le sol du terrarium. Ce substrat ne doit présenter aucun risque en cas de contacte et d'ingestion intentionnele ou accidentelle par les caméléons.
En raison des nombreuses vaporisations d'eau, cette couche de matière sera tout le temps humide et doit donc bien tolérer l'eau et ne pas pourrir. Le substrat doit être drainant pour ne pas générer de flaques d'eau stagnantes qui sont de véritables nids à micobes. Il faut aussi que cette couche de matière permettent de nettoyer facilement les excréments se retrouvant sur le sol.
Les copeaux, le papier, les revêtements plastiques, la gazon artificiel,... sont autant de mauvais exemples de substrat.Il existe certainement plusieurs solutions valables mais celle que je conseillerais est constituée de matière naturelles. Un mélange composé de 50% de terreau et de 50% de tourbe permet d'obtenir d'excéllents résultats tout en contribuant à l'aspect naturel du terrarium. Dans certaines zone, on peux éventuellement y ajouter du sable pour augmenter la vitesse d'infiltration de l'eau. Un substrat qui reste légèrement humide permet une évaporation importante contribuant ainsi à maintenir un taux d'humidité de l'air élevé. Les plantes tropicales y trouverons toutes l'eau et la matière organique nécessaire pour se développer et résiter aux escalades de nos animaux.
Un site de ponte jugé convenable se situe très souvent à une profondeur de plus de 25cm. Les femelles semblent égallement avoir une petite attirance pour les endroits où les petites racines abondent. Pour lui éviter de creuser trop longuement avant de trouver le pied des plantes, nous pouvons ajouter au substrat des femelles, quelques fibres de coco bien mélangées et largement réparties dans l'épaisse couche se trouvant sur le sol. Un substrat trop sec ou détrempé favorisera l'effondrement de la gallerie et la femelle risque de ne jamais commencer ou d'arrête trop vite de creuser. Il convient donc de bien surveiller ces paramètres lorsqu'une femelle est gravide.
Lorsque des feuilles mortes ou des excréments se retrouvent sur le sol, il est très facile de les enlever. Il n'est donc pas nécessaire de changer complètement le substrat à intervale régulier.
Entre deux nettoyages de la suface du sol, certains petits insectes inoffensifs pour nos animaux semblent vouloir nous aider à faire le ménage...
Les végétaux : Les végétaux n'ont pas comme unique vocation l'embellissement du terrarium. Ils contribuent largement à maintenir un taux d'hygrométrie élevé en rejettant de l'eau par leurs feuilles. Ils constituent égallement des perchoirs nombreux et flexibles aux sections variées.
Les feuilles des plantes permettent à nos animaux de se désaltérer. Lors des pulvérisations, les fines gouttelettes en suspenssion se rassemblent sur les feuilles pour laisser apparaître des gouttes d'eau. C'est la réflexion de la lumière dans ces gouttes d'eau qui tombent de feuilles en feuilles qui incitent les caméléons à se désaltérer (ils ne boivent pas l'eau qui stagne).
Même si cela reste anecdotique, il arrive que les Pardalis mangent des végétaux. Pour cette raison, il est impératif de choisir des plantes non toxiques. De plus, lors de leurs déplacements, nos animaux arrachent ou entaillent parfois des feuilles ou des tiges. La sève qui s'écoulera de cette blessure ne devra pas irriter ou intoxiquer le caméléon.
Pour faire le bon choix de plantes, il faut aussi garder à l'esprit qu'elles devront résiter à une atmosphère chaude et humide sans apparition de saison froide ou périodes sèches. Nos plantes indigènes ne tiendrons jamais le coup, il faut acheter des plantes tropicales.
Alors quelles plantes choisir? A coup sûr, les Ficus sont tous très largement présents chez les éleveurs de caméléons. Il en existe un nombre assez incroyable où chaque plantes diffère d'une autre par ses couleurs, sa tailles, la forme de ses feuilles,...
Les ficus ne coûtent pas cher et se trouvent dans toutes les jardineries. Ces plantes sont très résitantes au conditions raignant dans les terrarium et poussent très bien. Leurs branches ne sont pas trop épaisse et reste flexibles et solides. Les feuilles ne sont pas trop nombreuses et ne bloquent pas toute la lumière ou le passage. On peux les tailler (mais pas trop d'un coup) et les orienter assez facilement pour bien répartir la masse follière. Parmis les autres plantes ou arbustes populaire, citons les Schefflera, Dracaena, Angraecum, Pothos, Hoya, Bulbophyllum, certaines Orchidées, Coffea, Philodendron, Polypodium, Helxine,... La liste est très longue, pour ne pas faire d'erreur il est conseiller de consulter la literature spécialisée.
Il faut malgrès tout garder à l'esprit que ces végétaux n'ont pas tous la même taille moyenne et les mêmes besoins. Certains peuvent servir de plantes principales, d'autres de plantes en suspension dans des pot fixés sur les parois, il y en a qui poussent sur les branches des autres, il y a celles qui préfèrent l'ombre, celles qui poussent en retombant, celles qui poussent bien droit vers le haut...
Les Furcifer Pardalis préfèrent la cime des arbres bien ensoleillés à l'ombre des feuillages très denses. Ne surchargez donc pas le haut du terrarium en végétaux au feuillage généreux. Essayez plutôt d'offrir un maximum de perchoirs naturels assez dépouillés plutôt que les végétaux aux branches largement garnies des feuilles.
Alimentations : Comme la plupart des caméléons, les Pardalis sont principalement zoophages, ils mangeant d'autres animaux. Si il arrive parfois, mais très rarement, qu'ils mangent des petits mammifères (souriceaux), des oisillons ou des reptiles (bébés caméléons inclus), la pricipale ressource alimentaire sont les insectes.
Pour les spécimens en libertés, on dirait que mère nature leur fournie toujours un régime alimentaire bien équilibré. En fait, on ne sait pas vraiment dans quelle mesure le caméléon choisit tel type d'insecte plutôt qu'un autre ou qu'il décide de se tourner vers d'autres types d'aliments pour satisfaire ses besoins quotidiens.
En captivité nous devons trouver une routine de nourrissage qui apporte tous les nutriments nécessaires en quantité adéquate. Nourrir régulièrement avec par exemple, des proies trop grasses ou trop riche en phosphore, en d'autres mots ,une routine alimentaire mal équilibrée, provoquera à moyen terme des problèmes de santé. Les proies qui peuvent constituer une bonne base alimentaire doivent contenir le moins possible de matière grasse, de chitine et de phosphore et le plus possible de calcium, de vitamines et d'eau. La quantité de protéïnes peut être assez élevée.
Les proies qui correspondent le mieux à cette description sont les vers à soie. Les grillons et les criquets sont aussi de très bon aliments mais ils contiennent pas mal de phosphore par rapport à la quantité de calcium. Ceci peut être rectifiés grâce à des suppléments sopoudrés sur les proies. les blattes et les vers de farine adultes, plus chitineux, proposent quand même un bon ratio au niveaux des nutriment décrits. Les teignes des ruches et les vers Morios sont bien plus gras, trops gras pour être distribués à chaque repas.
Les mouches que les caméléons adorent chasser, ne continnent pratiquement rien d'interessant ou de nuisible sur le plan nutritif. Ce n'est pas un repas mais plutôt un sport! Sans en abuser, on peux leur en distribuer souvent.
Gardez à l'esprit qu'il est très important de varier les proies. Les caméléons se lassent facilement et risquent de refuser de se nourrir si ils trouvent toujours le même repas face à eux.
A noter qu'il faudra saupoudrer les proies offertes régulièrement de suppléments vitaminé comme le calcium et autres vitamines toutes préparées et vendues en animalerie (spécial caméléon). Fréquences des repas : La fréquence des repas, le nombre et le type de proies ainsi que leurs tailles est en rapport avec l'age et le sexe du caméléon.
Jusqu'à environs 8-10 mois, il faut nourrir tous les jours ces animaux. Cependant, un jour de jeûne par semaine fait le plus grand bien et permet de vider les intestins. Ensuite, nourrir tous les deux jours ou environs 4-5 fois par semaine semble être une bonne routine. Les femelles préparant une ponte ont besoins de plus de nutriments. Elles peuvent être nourries tous les jours dès qu'elles présentent des signes de gravidités et jusqu'à 15 jours après la ponte.
La taille des proies doit être adaptée à la taille du caméléon. On considère qu'une proie qui ne dépasse pas 2 fois la taille de la bouche, est valable. Pour les tout jeunes spécimens de moins de 3 mois, il est plutôt préférable de proposer des insectes qui font environs 1 fois la taille de la bouche.
Le nombre de proies par repas est très variable. En fait chaque éleveur à ses propres méthodes. Une chose fait quand même l'unanimité: il faut nourrir les jeunes caméléons à volonté jusqu'à 3 mois. Ensuite, on doit proposer de moins en moins de proies jusqu'au moment où l'animal à atteint sa taille adultes.
Le type de proies constituant le repas du jour doit essentiellement être composé d'insectes plutôt bien équilibrés et digeste comme les vers à soie, les grillons ou les criquets. On peut alors ajouter une proie comme une blatte ou un ver de farine pour diversifier l'offre et ne pas lasser le prédateur. Les vers Morios ou les teignes des ruches doivent plutôt être considérés comme des friandises que l'on distribue rarement et en petite quantité.
Un caméléons de moins de 2 mois ne pourra se nourrir que de mouchettes (drosophiles) ou de micro-grillons. Ce sont les seules proies suffisament petites que l'on trouve facilement en animalerie. A défaut de pouvoir varier leurs repas, les juvénils peuvent en manger à volonté.
Après 2-3 mois, des tout petits vers peuvent aussi être proposés. Le repas peut être copieux, à cet age là on ne compte pas encore le nombre de proie que l'on donne mais on ne donne qu'une seule fois.
Vers 5-6 mois, les caméléons ont déjà une taille raisonable et peuvent manger à peu près tout les insectes ou leurs larves: petits criquets, grillons, vers à soie proches de la taille adulte... 10 à 20 unités de taille adaptées suffisent largement.
Arrivé à l'âge de 8-10 mois, environs 5 proies devraient satisfaire nos goinfres. Arrivé à cette taille, quaziment tous les insectes adultes peuvent être mangés à l'exception de quelques grands criquets.
A l'age adulte, soit 1 an, 2 à 4 insectes suffisent. Les caméléons ont pratiquement terminés leurs croissances et un apport de nourriture trop important leur est nuisible. Des animaux trop nourris vivent moins longtemps, risquent de développer certaines maladies et devienent parfois de piètres reproducteurs.
Il faut encore signaler que certains éleveurs coupent les pattes arrières des criquets (parfois des grillons) pour éviter que les caméléons ne s'entaillent la bouche. Il est vrai que les pattes de cet insecte sont assez dures et présentent des pointes qui peuvent même blésser un doigt humain! Une blessure au niveau de la bouche d'un caméléon peut très facilement dégénérer en abcès qui n'est que le premier stade d'une multitude de maladies mortelles.
La reproduction : Chez les Caméléons Panthère, la maturité sexuelle dépend à la fois de la taille de l'animal et de son âge.
Les femelles ayant une croissance rapide peuvent déjà pondre vers seulement 6 mois! La norme se situe plutôt vers 8 à 11 mois. Au plus tôt la femelle pondra, au plus elle risque de grâves problèmes de rétention d'oeuf et d'affaiblissement extrème. Il est vivement conseillé d'attendre 1 an révolu et 10 cm de corps.
Les mâles atteignent la maturité sexuelle un peu plus tard, habituellement vers 9 à 12 mois. Si ils ne risquent rien de grâve en s'accouplant très jeunes, le problème viendra plutôt de leurs tailles. Un petit mâle aura du mal à aguicher une femelle et ne pourra pas facilement se placer pour la saillie.
Les Furcifer Pardalis sont des animaux ovipares qui n'ont pas vraiment de saison de reproduction cyclique en terrarium, ils s'accouplent toute l'année. C'est surtout des femelles que dépend le succès d'une tentative d'accouplement. Si elle ne sont disposées à se laisser approchée par un mâle, la tentative se solde presque toujours par un échec.
Un des premiers signes indiquant qu'une femelle est prête à s'accoupler est sa couleur. Elle présentera un aspect orange mat et uniforme avec les rayures verticales presque invisibles. Ceci indique seulement une possibilité qu'elle est prête à se multiplier, ce n'est pas une garantie. Elles apparaissent parfois avec le même genre de teintes pour bien d'autres raisons.
Une fois que vous observez ce type de robe chez la femelle, vous pouvez lui présenter un mâle en la maintenant perchée, sur votre main par exemple, à une distance d'envions 40 cm.
Ce dernier commencera immédiatement son rituel de séduction: il gonflera la gorge, hochera la tête et élargira son corps pour exposer un maximum de couleur très vives. Les couleurs d'un mâle en excitation son souvent les plus belles et les éclatantes qu'il puisse fournir. Certains d'entre eux arborent des couleurs qu'ils n'affichent jamais en dehors de cette situation. Le spectacle vaux la peine d'être observé.
Si la femelle est réceptive à ce genre d'avances, elle restera d'abord de marbre! Complètement nonchalante, elle restera plutôt calme et statique sans changer de couleur. Ensuite, lorsque le mâle se rapprochera, elle fera mine de fuire lentement et se laissera ratrapper pour finalement se laisser saillir.
Par contre, si elle ne désire pas de compagnie, elle ouvrira la bouche de façon menaçante, s'assombrira franchement et gonflera son corps. Elle n'ésitera pas à soufler ou à donner des coups de têtes en direction du mâle si elle estime que la distance qui les sépare est trop faible. Cette parade d'intimidation se termine souvent par une fuite rapide de la femelle dans un endroit sombre et difficile d'accès.
Dans un tel cas, inutile d'incister, les deux individus pourraient se mordre et même se tuer! Réessayez la semaine suivante et ainsi de suite jusqu'à l'accouplement.
Lorsque les deux partenaires semblent bien s'entendre, laissez-les dans le même terrarium pendant 48 heures (avec un minimum de surveillance quand même!). L'accouplement qui dure entre 10 et 40 minutes, peut se produire immédiatement ou de nombreuses heures plus tard. Durant les deux jours de vie commune, les partenaires peuvent s'accoupler plusieurs fois augmentant ainsi les chance de fécondation. Notons qu'une femelle avec laquelle on souhaite tenter un accouplement doit être bien nourrie et supplémentée une quinzaine de jours avant la saillie jusqu'à 15 jours après la ponte.
Lorsque la femelle est fécondée, elle aborde des couleurs assez typiques: un rose orangé barré de noir. Comme elle prépare des oeufs il faut impérativement lui fournir du calcium et des vitamines en quantité suffisante.
C'est environs 22 à 34 jours après l'accouplement que le temps de la ponte survient. Ils se pourrait que la femelle perde l'appetit de façon brutale mais il faut malgrès tout toujours parfaitement l'hydrater et continuer à lui proposer des insectes. Peu importe si elle les mangent ou pas tant qu'après la ponte l'appétit lui revient.
Juste avant de se libérer de ses oeufs, elle cherchera de façon très active un site de ponte qui lui convient. Si le sol de votre terrarium n'est pas abondament recouvert de substrat (minimum 30 cm de hauteur), vous devez lui fournir un pot contenant un mélange tourbe/terreau légèrement humide. Ce pot dit être suffisament large et profond, un peu aux dimenssions d'un sceau classique de 10 litres.
Si le substrat est juste assez humide pour pouvoir y creuser une gallerie qui ne risque pas de s'effondrer, il y a de bonnes chances pour que votre femelle le considère comme un site adéquat. Si il est trop humide ou pas assez profond, elle retiendra ses oeufs et dans les cas extrème risque de mourrir (rétention d'oeufs).
Il n'est pas rare que la femelle commence à creuser plusieurs galleries. Elle essaye simplement de sonder plusieurs endroits pour trouver le meilleur. Une fois qu'elle est décidée à pondre, elle creusera au fond de sa gallerie horizontale, mais parfois tortueuse, un tunnel vertical d'environs 25 cm de profondeur. C'est là qu'elle déposera ses oeufs en une grappe compacte comprenant en moyenne 14 à 34 unités (extrèmes: 6 à 50).
Ensuite, elle rebouchera son trou comme si rien ne s'était jamais passé. On découvre parfois que la femelle à pondue en la retrouvant toute sâle sur son perchoir préféré. Si l'oeuil avertis d'un éleveur expérimenté vous manque, pour être un peu plus sûre qu'elle ne fait pas une rétention d'oeufs malgrès ses efforts à creuser, on peux essayer de lui palper le ventre et ressentir d'éventuelles bosses sononyme de la présence d'oeufs.
Incubation et éclosion : Il faut commencer par retirer les oeufs du terrarium. Si votre femelle à pondue dans un sceau, il suffit de retirer le substrat pour retrouver assez rapidement ce que l'on recherche.
Par contre, si elle a pondue dans la couche de fond du terrarium, armez vous de patience pour retrouver les oeufs! C'est bien souvent assez loin de l'entrée de sa gallerie et presque toujours au plus profond du substrat de 30 cm d'épaisseur que l'on retrouve ces oeufs.
Certaines femelles semblent avoir des habitudes que l'on apprend à découvrir avec le temps. Par exemple, certaines adorent pondre dans les coins du terrarium, d'autres préfèrent les racines des plantes... Avant de se lancer dans les grands travaux de déménagement du substrat, il est de bon usage de commencer à foullier ces zones de prédilections.
Quand la grappe d'oeufs est enfin retrouvée, il faut les récupérer un par un et les placer dans une boite d'incubation. Il faut faire très attention de ne pas retourner les oeufs en les manipulant et en les plaçant dans la boite. Cette remarque est surtout valable si la ponte à eu lieu il y a plus de 48 heures.
La boite d'incubation n'est en fait qu'un simple récipient muni d'un couvercle transparent et finement perforé. On y place à l'intérieur une bonne couche (minimum 5 cm) d'un substrat capable de maintenir un taux d'humidité élevé. La vermiculite humide est de loin la solution la plus utilisée.
La vermiculite doit être suffisament humide mais surtout pas détrempée. Si vous en pincez entre vos doigts, il ne doit pas y avoir d'eau qui s'écoule mais vous devez quand même bien ressentir la sensation d'humidité.
Les oeufs doivent être disposés les uns à côté des autres avec au minimum 2cm entre chaque unité. Si au moment de la ponte ils font la taille de l'ongle du petit doigt d'un adulte, avec le développement de l'embryon pendant l'incubation, ces oeufs grossirons pour devenir gros comme l'ongle de l'index. Les oeufs peuvent être enfoncé au 3/4 dans la vermiculite. Certains éleveurs les recouvrent complètement ou place par dessus une couche de mousse naturelle humide. Il faut régulièrement vérifier si le substrat reste suffisament humide. Si besoin en est, il faut y ajouter de l'eau en évitant de mouiller directement les oeufs.
Pour éviter une déshydratation trop rapide de l'air (suppérieur à 60%) et du substrat, il ne faut pas oublier de remettre le couvercle transparent sur la boite. Il est vivement conseillé de placer un thermomètre-hygromètre de façon à recevoir les informations sur les conditions à l'intérieur du récipient d'incubation.
La boite doit être placée dans un endroit sombre et calme. Il est préférable de noter sur le couvercle la date de la ponte, la référence des parents ou tout information utile pour un meilleur suivit de l'incubation et des naissances.
En ce qui concerne le temps et la température d'incubation, c'est sans doute là qu'est tout le débat! Chaque éleveur à sa propre méthode et bien souvent deux incubations succéssive dans les même conditions ne donne pas les mêmes résultats. A ce jour, les paramètres et leurs réels influences sur le temps d'incubation, le taux d'éclosion et la résistance des jeunes sont encore très discutés.
Il est souvent conseillé que la température d'incubation se situe entre 24 et 27°C. Certains font varier la température aucour des mois, d'autres la maintiennent strictement stable. En cas de réussite, le taux d'éclosion des oeufs fécondés peut être de 100% comme de 1% et la durée d'incubation peut s'étendre de 6 à 13 mois (8-10 mois étant la norme)! Un phénomène de diapose, encore mal compris, se met parfois en place et le développement de l'embryon est alors comme mis en pause pendant de longues semaines.
Si des oeufs se flétrissent fortement ou deviennent brun et de plus en plus foncé, c'est qu'il ne donneront pas de jeunes. Il faut alors les enlever de la boite pour éviter une propagation trop facile des microbes s'y développant.
Quelques jours avant d'éclore, les oeufs blancs qui auront bien grossis depuis la ponte, vont commencer à devenir un peu marbré, un peu comme lorsque l'on observe notre peau à la loupe. C'est un signe intéréssant qui permet à l'éleveur d'organiser l'arrivée imminente de petits caméléons. Lorsque les jeunes d'une même ponte sortent des oeufs, il peux s'écouler jusqu'à 2 mois entre le premier et le dernier sortis. Après avoir découper la paroi de son oeuf, le jeune caméléon mets parfois 3 jours avant de quitter complètement son ancien milieu de vie.
Il arrive qu'un jeune se balade librement dans la boite d'incubation en trainant derrière lui les restes de son oeuf, comme relié par un cordon. Il ne faut surtout pas le couper, il tombera tout seul en cicatrisant proprement après quelques heures. Dès que possible, les nouveaux nés doivent être pacer dans un terraium pour juvéniles.
Maintenances des juvéniles : Pour une fois, un terrarium en verre n'est pas déconseillé pourvus que le plafond soit en grillage. Pour une dizaine d'individus, un terrarium de 45cm X 45cm X 60cm de haut convient parfaitement. Au début, les jeunes sont vraiment petits. Pour les déplacer, on peut utiliser un baton d'allumette sur lequel on les incitera à marcher.
Les conditions de maintenances sont assez semblables à celles des adultes: environs 60-70% d'humidité, 12-14 heures de lumière par jour, une source d'UV mais il est préférable de ne pas dépasser 27°C a point le plus chaud. Proposez leur de nombreux perchoirs à l'aide de plantes pas trop feuillues mais suffisament pour qu'ils aient de l'eau à lécher sur les feuilles. Vaporisez 3 à 5 fois par jour pour les hydrater et humidifier l'atmosphère.
On peux les nourrir à volonté à l'aide de mouchettes (drosophyles) ou de micro-grillons. Ces proies doivent absolument être sopoudrer de calcium et de vitamines D pour qu'il puissent grandir rapidement et diversifier leur nourriture.
Les jeunes ne grandissent pas tous au même rythme. Il est important de repérer les petits chétifs, les plus timides qui n'osent pas trop se balader pour se nourrir. Ils devraient être placés dans un autre terrarium et bénéficier d'une attention accrue de la part de l'éleveur.
Après 3 mois, le plus difficile est fait et les petits animaux ont de bonnes chances de devenir adultes. A cet age, on commence parfois à distinguer les mâles de femelles. Comme ils ont tous la même couleur beige et noire, il faut observer la zone génitale qui est un peu plus développée chez les mâles. A cet age, on peu déjà un peu diversifier les proies en leur donnant, par exemple, des petits vers à soie.
Vers 4-6 mois, les couleurs se dévoilent enfin au fur et à mesure des mues qui s'enchainent (parfois plusieurs par mois). C'est aussi vers 5 mois que l'intinct de territorialité apparait. Les frères et soeurs deviennent assez aggréssifs envers les uns les autres et il faut commencer à les séparer.
source : expérience personnelle + pardalis.be