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 Article reptilmag numèro 1:les tortues boites

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Loïc

Loïc


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Article reptilmag numèro 1:les tortues boites  Empty
MessageSujet: Article reptilmag numèro 1:les tortues boites    Article reptilmag numèro 1:les tortues boites  Icon_minitimeDim 18 Sep - 11:23

Une tortue dans la boîte



Tout le monde sait que la plupart des tortues sont capables de rentrer dans leur carapace afin de s'y abriter:la t^te,la queue et les membres se replient à l'intérieur.
et on se sépare l'ordre des Chéloniens(l'autre nom des tortues qui fait bien) en deux sous-ordres,selon notamment le mode de repliement du cou.
Le premier le rentre en tournant la tête d'un côté,horizontalement ('le cou décrit un S),ce sont les pleurodires ;le second le rentre droit,verticalement,il s'agit des cryptodires .

On trouve dans les deux sous-ordres es tortues-boîtes,qui ont la particularité de pouvoir non seulement rentrer,mais aussi s'enfermer à double tour dans leur maison d'écailles.
Une charnière cartilagineuse transversale assure ce mécanisme de fermeture.
Les muscles qui actionnent ces trappes sont puissants,et il est déconseillé d'y glisser un doigt;cette protection est efficace contre les prédateurs.
Les tortues-boîtes restent ainsi recluses jusqu'à ce que le danger soit passé,par exemple que vous ayez cessé de les manipuler.
Car les tortues n'aiment pas être tripotées,même si l'on pense parfois avoir établi une relation privilégié avec un tel animal.
La source substantielle de nourriture que vous pouvez représenter à leur yeux installe une vraie relation culinaire.
On compte plus d'une trentaine d'espèces de tortues-boîtes,classées dans quatre famille.
En voici un panel présentant quelques informations sur ces adorables bêtes;on traite séparément les deux sous-ordres.


Cryptodires
Le genre Cuora (Bataguridae)renferme huit espèces en Asie orientale(7vivent en Chine et 5 sont endémiques)




C'est la plus grande famille(21genres),elle regroupe des tortues de l'Ancien Monde.
Elles peuplent donc l'Eurasie et l'Afrique,seul un genre est américain.
On classe dans cette famille,entre autre,le genre Mauremys,qui inclut une de nos deux tortues aquatiques françaises,Mauremys leprosa(l'émyde lépreuse).
Cuora est un genre que certains spécialistes divisent en deux:Cuora et Ciclostemmys .
Ce sont des petites tortues qui mesurent entre 15 et 18cm.
La dossière est peu bombée,en général sombre.
Une ligne vertébrale est souvent bien marquée en relief et parfois d'une couleur différente.
La carapace est très légèrement marginée,tandis que le plastron plus clair possède une charnière au milieu assurant la fermeture de la boîte.
Le tête est triangulaire et la mandibule est un peu en retrait,ce qui leur dessine un petit museau pointu avec un petit bec.
Les plus fréquentes sont:C.amboinensis,qui a une couleur uniforme et foncée,son plastron est plus clair.
Deux bandes jaunes partent du cou,passent au dessus de l'œil et se rejoignent en pointe à l'avant du museau.
C'est la tortue-boîte d'Asie orientale et d'Indonésie (Amboine).
C.flavomarginata est de mœurs plutôt aquatiques,elle passe de longs moments à faire trempette dans les cours d'eau de l'est de la Chine et à Taïwan.
Tandis que C.galbinifrons tend à rester sur la terre ferme.
On la trouve même parfois bien éloignée de l'eau,dans les forêts de montagne au Vietnam et en Chine du Sud.
Sa coloration plus claire,lui permet de se fondre dans les tendances du paysage de feuilles mortes sur lequel elle évolue.(3sous-espèces).
On trouve encore,endémique de Chine:C.aurocapita du nord-est,C.mccordi et C.trifasciata du Sud-Est,C.pani et C.yunnanensis du centre-Sud.
Les Bataguridae ont de nombreux points communs avec la famille suivante.


Le genre Terrapene (Emididae) compte quatre espèces qui viennent d'Amérique


Cette famille de huit genres renferment des tortues du nouveau monde,l'exception est le genre Emys et notre tortue bourbeuse(Emys orbicularis),européenne donc.
Les Terrapene sont plus connues et vivent en Amérique centrale et du Nord.
La dossière est bombée et présente des dessins et des couleurs spécifiques,qui peuvent s'estomper avec les années,enfin le plastron est généralement plus clair,avec toutefois souvent des taches sombres aux formes diverses sur les écailles ventrales.
Elles ont un véritable bec,nettement détaché de la tête,qui est plus massive que celle des Cuora.
L'iris de Terrapene est vivement coloré et expressif,ce qui confère a ces animaux un air vraiment sympathique.
Les mâles ont généralement un œil rouge orangé,et un plastron légèrement concave,tandis que ces demoiselles ont l'œil plus brun.
Ces messieurs sont un peu plus grands et plus colorés,ils possèdent en outre un plastron légèrement concave.
La queue,renfermant l'organe d'intromission,est plus enflée et longue chez eux.
Terrapene carolina affectionne les terrains humides et marécageux.
Elle se baigne volontiers et y cherche également sa nourriture.
Il arrive souvent durant la saison chaude,qu'elle s'immerge sur les berges en pente douce d'une rivière abritée des regards.
Elle se rencontre aussi dans les zones où l'eau est légèrement saumâtre,comme en Floride(6sous-espèces).
T.ornata se caractérise par une bande vertébrale jaune,ainsi que par ses écailles sombres recouvertes de bandelettes jaunes verticales.
Le plastron est à l'inverse,clair,marqué de zébrures foncées.
Cette espèce vit dans des milieux plus ensoleillés,car elle apprécie ses bains revigorants.
Parfois rencontrée en milieu secs,la où le sol est plus sablonneux,elle s'active,pendant les grosses chaleurs,après les orages qui font sortir toute la faune en estivation(2 sous-espèces).
T.nelsoni est petite,le corps et la dossière sont marron beige,ponctués de jaune,le plastron plus clair.
Elle vit à l'Ouest du Mexique,dans des milieux broussailleux et vallonnés (2 sous-espèces).
Enfin T.coahuila est strictement aquatique,ses pattes sont palmées,sa couleur marron vert lui permet de se cacher dans la vase des ruisseaux qu'elle fréquente.
On ne peut la croise que dans une tout petite région à l'Est du Mexique.
Elle bénéficie de la protection de l'annexe A de la convention de Washington.
Une autre espèce d'émididé,Emydoidea blandingi vit également en Amérique,et possède un plastron peu mobile.
La grande famille des Testunidae (15genres),qui comptent entres autres les fameuses tortues géantes des Seychelles ou des Galapagos,inclut aussi les deux genres suivant:les Kinixys ont une faible charnière située sur la dossière.
Ce mécanisme apparait après quelques année de croissance et leur permet de protéger les pattes postérieures et la queue.
Les écailles nucales et gulaires forment un semblant de tube,dans lequel la tête peut se rétracter.
Une demi douzaine de ces espèces vivent dans les milieux humides,dans les sous-bois et les marais d'Afrique et de Madagascar.
On rencontre chez certains revendeurs K.belliana et K.homeana,mesurant toute deux 22-23cm.
Le genre malgache Pyxis renferme deux espèces de petites tortues (15cm),dont le plastron comporte une pliure;chez P.planicauda,la première ponte brise une suture postérieure,rendant la carapace plus mobile.


Pleurodires


En Afrique encore,certaines tortues sont capables de déformer leur carapace.
Une douzaine de Pelusios(Pelomdusidae) ont une charnière antérieure,semblable à celle des Terrapene,mais ne permettant la fermeture que de la partie avant,l'arrière restant fixe.
Seules la tête et les pattes antérieures peuvent se cacher.
Leur tête est large,on dirait qu'elles ont de bonnes joues,souriantes.
La dossière est assez allongée,en général peu bombée,voire aplatie,de forme ovale.
Les tailles varient de 15 à plus de 30cm,mais en moyenne avoisinent le double décimètre.
Elles fréquentent différents milieux humides et boueux,dont elles arborent les couleurs.
On les rencontre dan les étangs,les lacs et les cours d'eau calmes.
La belle péluse à bec crochu,Pelusios nigerse vend parfois;toute la carapace est noirâtre,tandis que le corps est très clair,dans les tons jaunes,la tête est parsemée de mouchetures sombres.


Nourrissage


Le régime est globalement omnivore,dans tout les sens du terme.
Elles sont opportunistes et ne dénigrent ni plantes ni animaux.
Mais des différences et des préférences existent naturellement entre les individus et les espèces.
Les juvéniles nécessiteux de part leur croissance ont un régime plus carnivore.
Les proies comme les insectes et les crustacés,les vers et le poisson fournissent le matériel de construction.
Les années passant,la tenance devient plus herbivore,ce qui convient mieux à ces paisibles animaux.
En captivité,on nourrit les bébés avec des insectes d'élevage;grillons et criquets convenablement nourris feront l'essentiel.
Les vers de terre riche en protéines régaleront les tortues.
Si vous devez(le verbe devoir vous indique l'obligation) leur donner des vers de farine,il est indispensable de les saupoudrer de calcium(os de seiche râpé),ou éventuellement d'un complexe de vitamines et de minéraux.
Avec le temps le régime comprendra de plus en p lus de verdure;hormis les laitues mal équilibrées,on leur apportera des légumes du jardin (ou du maraîcher),ainsi que des fruits tranchés dont les couleurs stimulent l'appétit des tortues.


Accouplement et reproduction


Le repos hivernal et l'arrivée du printemps sont des facteurs stimulant la reproduction;en captivité,il faut donc reproduire ce phénomène a fortiori si on espère des naissances.
Ces espèces de tortues hibernent à terre;elles s'enfouissent sous un tas de terre et de feuilles.
Elles passent ainsi deux ou trois mois entre 10 et 15°C;une cave ou un garage non chauffés doivent faire l'affaire,après contrôle.
Au réveil printanier,les mâles débordant d'amour,partent à la recherche de leur dulcinée,n'hésitant pas à bousculer violemment des congénères prétendants,donc rivaux.
Leur douceur se ressent également avec les femelles,qu'ils percutent pour leur faire comprendre qu'ils sont là et que c'est le moment.
Mais mesdames auront le dernier mot,car si c'est trop tôt,elles se rétractent à l'abri de ces pervers.
si par contre elles sont consentantes,l'accouplement durera quelques heures.
La fécondation est interne,le sperme est déposé dans le canal génital de la femelle.
S'accoupler avec une carapace doit vaguement ressembler à faire l'amour avec une armure de chevalier.
Si les chéloniens aquatiques bénéficient de la poussée d'Archimède pour supporter leur poids et leur gaucherie,il n'en est de même pour les tortues terrestres,qui ont des carapaces plus bombées.
Ainsi on assiste parfois à des situations vraiment cocasses lors des copulations:la chevauchée impossible de monsieur tortue.
De plus l produit selon les espèces,et les individus,des râles impressionnants,et un peu d'anthropomorphisme rend la scène amusante.
Souvent les plastrons des mâles légèrement plus concaves afin de "s'emboîter" sur les dossières des femelles.
Parfois,ces dernières présentent des éperons pour maintenir le géniteur jusqu'au bout.
Quant aux tortues-boîtes femelles,elles utilisent leur trappe postérieure pour bloquer les pattes arrières des mâles,leur évitant ainsi de tomber à la renverse.
Les mâles de Terrapene se servent aussi de leur premier orteil,muni en général d'une griffe recourbée et solide assurant une prise sur la carapace.
Les tortues creusent un nid dans un substrat meuble,sablonneux pour y pondre leur œufs .
C'est là le seul comportement maternel,car les embryons sont livrés à eux-mêmes de suite.
Après l'accouplement,il faudra attendre plusieurs semaines pour que la femelle aille déposer sa petite ponte.
Puis encore une paire de mois est nécessaire pour l'incubation.
Les bébés devront encore se débrouiller seuls à l'éclosion,qui a souvent lieu groupée.
Mais les jeunes tortues sont des proies faciles,elles sont tendres et leur carapace est encore molle.
En captivité,il faut fournir une zone de 40par50cm,profonde d'une vingtaine de centimètre,facile d'accès pour que la femelle dépose sa progéniture.
Laisser la ponte dans le terrarium est très risqué,elle peut être déterrée et piétinée ou dessécher.
L'incubation est mieux contrôlée donc stable dans un incubateur artificiel.
Pour cela une boîte chauffée,fermée mais légèrement ventilé à température stable,dans laquelle on installe les œufs sur une couche de terreau mélangée à du sable.
Les œufs doivent être manipulés délicatement:il faut tout d'abord les mettre à jour en brossant doucement le terreau sur la zone de ponte.
Une bonne méthode consiste à marque la face supérieur d'un point,afin de ne pas faire tourner la coquille dans laquelle est accroché l'embryon et qui risquerait de se décrocher.
Ils sont aussitôt replacés dans l'incubateur déjà prêt et stable.
à 28-30°C,les bébés éclosent après une soixantaine de jours.
En sortant de l'œuf,il leur reste des réserves nutritives,le sac vitellin,qui qui est résorbé dans les deux semaines.
C'est à ce moment là qu'ils seront installés dans de petits terrariums identiques à ceux des parents.
La taille adulte et la maturité sexuelle sont atteintes vers 5 ou 7 ans.


Protection


Les tortues-boîtes se reproduisent encore peu en captivité,et malgré ce que pourraient dire certains revendeurs sans scrupules,des espèces sont en danger.
La destruction des milieux,par exemple humides,par drainage,pour en faire des zones de pâturages ou de monoculture,est une catastrophe pour la faune et la flore qui s'y abritent.
Dans ce cas,si on ajoute le prélèvement abusif,on aboutit à l'anéantissement de population entières.
On ne peut tolérer des ramassages intensifs à seules fins commerciales,toutes ces formes de biobusiness sont à combattre franchement.
L'offre stoppe lorsque la demande s'est arrêtée.
Les Terrapene sont aujourd'hui en annexe B de la CITES,T.coahuila qui est strictement aquatique bénéficie d'une protection maximale,puisqu'elle est classée en annexe A.
Là dessus aucun commerce n'est envisageable.
Beaucoup d'espèces sont encore trafiquées par des grossistes et des touristes qui ramènent un souvenir vivant ou décoré.
Il faut impérativement avoir à l'esprit,avant d'acheter une tortue,qu'elle pourrait vivre 20 ans ou bien 50ans et pourquoi pas 100?
Et ne peut en aucun cas finir en "tortue de jardin",enseigne sous laquelle ont été vendues abusivement les Terrapene.
Les tortues ont plus de 200millions d'années,mais l'avenir de nombreuses espèces est incertain.
Les aimer en captivité,pourquoi pas,mais on ne peut ignorer le sort de leurs cousines dans le monde.



Texte de Hugues Mouret
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